Pour une deuxième année, la communauté facultaire s’est réunie afin de féliciter les étudiants qui ont effectué un stage de nature communautaire et internationale au cours des derniers mois. La soirée vise aussi à favoriser le transfert d’expériences entre les étudiants qui ont vécu les stages et ceux qui sont appelés à prendre le relais l’été prochain afin de perpétuer cette tradition d’engagement dans la communauté qui caractérise la Faculté de médecine dentaire de l’Université Laval. Une centaine de membres de la grande famille facultaire, incluant des partenaires de l’industrie et des collaborateurs du milieu communautaire, ont pris part à l’activité.
Chaque équipe de stagiaires, regroupée par destination ou par projet, a pris soin de monter un stand, parfois très coloré, afin de partager son vécu. L’équipe de la clinique ACCES (Approche clinique communautaire et sociale) s’est efforcée d’expliquer aux étudiants qui amorcent leur formation clinique (ceux de 3e année) comment il peut être valorisant de recevoir et de traiter des patients qui doivent, pour toutes sortes de raisons, mettre de côté le suivi requis de leur santé bucco-dentaire. Des personnes handicapées aux réfugiés politiques en passant par les enfants autistes, nombreux sont les citoyens de la grande communauté de la Capitale-Nationale qui font appel aux organismes communautaires et au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) pour accéder à des soins. C’est grâce à ce partenariat de longue date que les étudiants peuvent vivre de telles expériences et apprendre, par exemple, comment travailler avec un interprète pour expliquer un plan de traitement à un patient. La langue n’est pas le seul obstacle auquel fait face une partie de la population quand vient le temps de faire soigner sa bouche. La maladie mentale, le manque de ressources financières, la méconnaissance des règles d’hygiène buccale sont autant de freins à l’accessibilité aux soins. Les étudiants qui vivent cette expérience unique en sortent grandis et beaucoup plus conscients de la diversité socio-économique de la communauté qu’ils vont bientôt intégrer comme professionnel de la santé.
D’autres étudiants choisissent de profiter des ententes entre la Faculté et des universités, hôpitaux et centres de santé situés sur trois continents afin d’ajouter un volet interculturel à leur expérience communautaire. S’installer dans une localité française comme Rennes ou Brest est peut-être moins dépaysant que de le faire à Tivaouane, au Sénégal, mais ça demande quand même une capacité d’adaptation, une ouverture et une souplesse qui ajoutent beaucoup au vécu des étudiants. Pour leur part, les équipes qui ont séjourné au Guatemala et au Burkina Faso ont appris à s’adapter aux conditions de traitement beaucoup moins confortables que celles réunies à la Clinique des étudiants de la Faculté! L’inconfort des «chaises droites», de la température non climatisée et des lampes frontales était largement compensé par la gratitude des patients et des communautés d’accueil, qui ont parfois un accès très limité à de l’expertise en santé dentaire. La plupart des étudiants du volet interculturel ont aussi participé à des activités d’éducation à la prévention des maladies bucco-dentaires et à la promotion de l’hygiène auprès d’enfants. À cela s’ajoutent un esprit d’équipe à toute épreuve, des occasions de découvertes culturelles et touristiques, et des souvenirs pour toute la vie! Félicitations à chacun et longue vie aux stages communautaires et internationaux!
